
Heureuse soit la Biélorussie !
Heureuse et bénie soit-elle ! La Biélorussie est le seul pays d’Europe qui n’est pas arrêté son championnat professionnel de foot.
Bénie soit la Biélorussie, je peux continuer à faire des paris sportifs en ligne.
Et pourquoi pas !
Il n’y a rien d’illégal à cela et c’est peut-être pour certains une façon de prolonger un monde connu dont on a parfois l’impression qu’il ne reviendra jamais ? Une façon de se rassurer en faisant comme avant : tant que je peux parier sur du foot, tout ne va pas si mal !
Mais, bon, pour être sincère avec vous, je suis quand même étonné que l’on puisse parier sur un championnat biélorusse qui était inconnu de la majorité il y a encore quelques semaines.
A titre personnel, je comprends plus cette activité comme un pis-aller, une façon de nourrir ce qui s’apparente peut-être, j’ose prononcer le mot, à une addiction.
Alors, si c’est le cas et si le confinement nous met en difficulté par rapport à certaines addictions, je me disais que nous pourrions mettre à profit ce temps : Pourquoi l’exceptionnel de la situation ne serait pas l’occasion d’un retour à une espèce d’essentiel, l’opportunité de réinventer certains bonheurs, qui seraient autant de saines addictions !
Au lieu de parier sur le championnat biélorusse, pourquoi ne pas parier sur le moment présent ?
Notre privilège, en ces temps de pandémie et de confinement ne serait-il pas aussi de réinventer certains bonheurs ou de les inventer à la manière des explorateurs qui découvrent de nouvelles contrées ?
L’apôtre Pierre, dans sa seconde épitre écrit : « chacun est l’esclave de ce qui le domine » !
Et si le confinement était un temps de révolte et de libération par rapport à nos addictions.
Et si nos addictions n’étaient plus les paris de toutes sortes mais se trouvait dans la joie et le plaisir de vivre des temps de retrouvailles : avec soi, avec l’autre et pourquoi pas avec Dieu. Dans la même lettre, Pierre poursuit ainsi : « Le Seigneur est patient avec vous, il ne veut pas que certains se perdent mais que tous arrivent à changer leur vie. »
Et si nous profitions du confinement pour changer nos vies ?
Que Dieu vous bénisse.